Il se trouve que l'Australie se situe entre mes deux continents prioritaires : L'Amérique du Sud et l'Asie. C'est donc un stop opportuniste pour passer deux semaines de vacances entre Brisbane et Cairns (Queensland) dans... Un monde parfait !
Mon arrivée en Australie :
Quel jour on est? Quelle heure est il? Qui m'a piqué ma journée du 7 Mai ??? Je comprends pourquoi la terre est ronde : c'est pour mieux avoir la tête à l'envers. Mon téléphone portable est à l'heure du Chili, mon ordi portable à l'heure de la France, mon horloge interne à l'heure du sommeil couchant, et Brisbane à l'heure du soleil levant...
Passage de frontière sans encombre, le douanier ne me demande même pas mon visa (qui est peut être numériquement raccroché à mon numéro de passeport), mais par contre je déclare une cartouche de cigarettes : 50$ AUS de taxes à régler ... Zut, çà commence mal. (Et ceux qui ne déclarent rien ne sont pourtant pas fouillés pour autant.)
A l'aéroport, pas la fourmilière de gens qui crient, pas les dizaines de chicken-bus bondés, pas les taxis qui me hèlent toutes les cinq secondes, pas les marchands ambulants, pas les petits marchés, pas les changes de rue, pas l'astuce à trouver dans une forêt de pièges: c'est simple, je me sens perdu.
Je me recentre sur mes deux priorités : faire le plein de dollars australiens et trouver comment rejoindre le centre ville... Je me retiens pour ne pas négocier mon billet de train puisque çà n'a pas l'air d'être le style de la maison, mais c'est pourtant pas l'envie qui me manque! 27$ AUS pour quelques kilomètres, c'est abuser !
Téléphone en mode GPS, je trouve facilement l'auberge que j'ai réservée. Quartier South Bank, les rues et les trottoirs sont larges, pas un seul papier au sol, les voitures ralentissent 50 mètres avant pour laisser traverser, et lorsque le petit bonhomme est rouge, les piétons patientent tranquillement même lorsque la voie est libre.
M'installer, me repérer, manger, faire des courses, siester, étudier les transports à venir.
Voilà, je suis chez kangourouland !
Voilà, je suis chez kangourouland !
De
Brisbane à Cairns :
Ça beau être mon premier jour, j’ai bien
en tête que je dois être dans une douzaine de jours à Cairns (environ à 2200
km) pour mon prochain vol réservé pour Bali (Indonésie).
En train ? En bus ? En
auto-Stop ? Par les terres ? Par la côte ? En combien
d’étapes ? Dans quelles villes ? Autant de questions que je me pose
alors qu’elles ne me frôlaient même pas à l’esprit en Amcensud où j’avais
la souplesse des frontières terrestres et le bus en transport évident sans
réservation.
Les premiers jours, j’entame toujours mes
discussions en espagnol avant de poursuivre en anglais devant mes
interlocuteurs interloqués. C’est justement en discutant avec d’autres
backpackers de l’auberge que je trouve LA bonne solution : La société de
transport Greyhound propose un trajet Brisbane-Cairns (315$ AUS soit environ
200€) en « hop on, hop off.» : Avec un même billet, je peux m’arrêter
où je veux, quand je veux, le temps que je veux et reprendre le bus pour la
prochaine étape à condition de respecter l’itinéraire initial et de réserver
mes bus suffisamment à l’avance sur internet.
Je choisis trois étapes : Noosa
Heads, Hervey Bay et Airlie Beach et puisque j’y suis, je réserve en même temps
mes auberges jusqu’à Cairns. Toute la logistique des 15 jours à venir étant
bookée ... Now Enjoy !
Brisbane :
A la rencontre du troisième type.
Après la ville industrielle (avec ses
usines et ses cheminées), puis la ville de verre et d’acier (La mégapole
centrée sur le tertiaire), Brisbane donne cette impression de nouveau type de
ville qui respire la qualité de la vie dans chacun de ses quartiers et de ses
avenues. A croire que cette ville fut dessinée et aménagée pour le bien-être de
ses habitants dans un cadre naturel tourné vers les loisirs.
La ville est le royaume des oiseaux
multicolores qui en France n’ont de raison d’exister que pour être en cage.
Dans le parc de Southbank, les jardins
aménagés par thèmes entourent une grande piscine en libre accès. Les allées
sont larges. Tous les cent mètres, des barbecues électriques sont en libre
disposition et pris d’assaut le soir venu pour des grillades-party en famille
ou entre amis. Chacun nettoie le barbecue après utilisation, et il y a même de
petits potagers publics de plantes aromatiques où chacun se sert uniquement que
de besoin de thym, de persil, de romarin ou de ciboulette. Chacun respecte le
bien collectif.
Aux abords du parc, les parkings à vélo
proposent également en libre-service sans surveillance tous les outils
nécessaires pour réparer ou entretenir votre deux roues... Imaginez cela un
seul instant en France....
Et pourtant Brisbane est une ville
cosmopolite et libertaire. Une jeunesse occidentale et asiatique se retrouvent
dans ce nouvel Eldorado (L’Australie) pour trouver un travail du jour au
lendemain (principalement dans les fermes et dans le tourisme), bien payé et
sans véritablement de législation sociale : si vous ne convenez pas, vous
êtes licenciés sur le champ sans indemnités, et quelqu’un d’autre prendra votre
place. Pendant ce temps, la France manifeste contre une micro-tentative d’un
peu plus de souplesse dans les liens du travail ...
Dans la rue, les tatoués, les percés, les
cheveux bleus ou oranges et les soixantehuitards attardés côtoient les
personnes de bonne famille, les cadres encostumés, et les chères têtes blondes
endimanchées dans la même harmonie sans communautarisme visible. Ici, les gens
ont l’air détendus, même ceux qui travaillent. Aucune pauvreté apparente (un
peu plus dans les autres villes, notamment les aborigènes).
Les hommes cultivent un goût prononcé pour
la musculature sans un seul gramme de graisse, une foultitude de Brice de Nice,
les femmes sont toutes plus belles les unes que les autres, pas d’alcool
visible, peu de fumeurs, tous sportifs, tous respectueux, beaux, riches et bien
portants ! Un monde parfait vous dis-je !
Un
littoral à la « Santa Barbara » et des paysages Australiennement
beaux !
Noosa-Hervey-Airlie.... Pour être franc,
c’est pour moi aussi interchangeable que Cannes-Menton-Nice à la sauce
floridienne de « Santa Barbara » (vieille série
télévisée des années 80, ancêtre des Desperate
Housewife)
Toujours un urbanisme de lagons, de
maisons style maison-de-vacances-mais-pour-tous-les-jours- autour de piscines
comme dans les magazines, des voiliers, des appartements aux terrasses
immenses.
Des parcs aux piscines plein air très bien
entretenues pour se prélasser sous le soleil.
Des plages magnifiques (attention tout de
même aux méduses et aux crocodiles !), l’eau transparente, le sable blanc,
des îles à la fois sauvages et accueillantes, le ciel bleu, le soleil, des
décors de cartes postales, une nature quasi-intacte....
La Nature s’est façonnée ici pour
correspondre aux goûts des hommes !! (OK, çà doit être l’inverse, mais
quand même). Mieux qu’une carte postale !
Journée bateau à la découverte du
Whitsunday Islands National Park aux larges d’Airlie Beach en compagnie d’Alexis
et Léa, (bonjour à vous !) deux français avec qui je voyage en grande
partie en Australie puis en première partie d’Indonésie.
Le bateau nous débarque sur une île quasi
déserte (malheureusement, d’autres bateaux suivront) de sable blanc peuplée de
dragons ou nous déjeunons. Puis plongée dans les coraux et les poissons
multicolores ! Tout est parfait vous dis-je !
Alors
pourquoi un « Mais » ? ...
J’ai eu vraiment de mal à écrire ces
quelques paragraphes. Je me suis même « forcé » sans vraiment savoir
quoi écrire : je n’ai pas ressentis d’émotion en Australie. Je crois même
que je suis en « Amcensud blues »...
Peut-être que dans le cadre de ce voyage, l’Australie est une erreur de
casting simplement parce que je suis en découverte de cultures « historiques »
complètement différentes de notre monde occidental et tout en reconnaissant –pour
le peu que j’en ai vu- que la côte du Queensland est magnifique, je m’y suis
ennuyé.
L’Australie a surement une culture aborigène
à découvrir, des aventures à vivre et des émotions à ressentir, mais je suis
passé à côté du sujet.
Vivement l’Asie !
Les chiffres du mois de Mai:
14390 Km en avion
4443 Km en bus
280 Km en scooter
70 Km en voiture
65 Km en bateau
1177€ dépensés (dont 252€ d'avion pour le mois de juin)
La perte du mois:
1) Ma serviette de toilette que je voulais faire sécher jusqu'à la dernière seconde...
2) Le petit sac avec les accessoires de ma go-pro.... Sans commentaire, merci!
=> Avec ces deux pertes, j'ai consommé mon quota de Juin.
Les chiffres du mois de Mai:
14390 Km en avion
4443 Km en bus
280 Km en scooter
70 Km en voiture
65 Km en bateau
1177€ dépensés (dont 252€ d'avion pour le mois de juin)
La perte du mois:
1) Ma serviette de toilette que je voulais faire sécher jusqu'à la dernière seconde...
2) Le petit sac avec les accessoires de ma go-pro.... Sans commentaire, merci!
=> Avec ces deux pertes, j'ai consommé mon quota de Juin.
En attente de news...et voici ton édito! Je comprends mieux les raisons de cette attente en te lisant ...
RépondreSupprimerAnonyme...?
SupprimerPour savoir il ft le vivre...
RépondreSupprimerC était un passage moins fort en émotion ms un passage tt de même
Le tout parfait...pas parfait !!!
RépondreSupprimerJe pense que l'asie va te faire retrouver les sensations que tu recherches..
Bonne route
En même temps il faut bien un peu de "moins bien" pour mieux apprécier le reste :) un pays qu'il faut probablement découvrir dans les terres, autrement et avec plus de temps... mais tu auras eu l'occasion de trouver ce monde parfait de ken et barbie !
RépondreSupprimerBisous
Blntt
J'ai l'impression de faire un peu le même grand écart actuellement entre Dubai et Lomé ! J'avoue que les zems (motos taxis locaux) commencent à me manquer! J'espère que tu n'es pas lassé de tout sans avoir joui de rien (content d'avoir pu placer cette citation apprise en 1ere pour le bac philo, de je ne sais plus quel philosophe obscure en pleine crise de spleen). David
RépondreSupprimerPas facile á caser ta citation dans un contexte philosophique! 😁
Supprimer"On est lassé de tout sans avoir joui de rien" François-René de Chateaubriand. Je rends à François-René ce qui lui appartient.
Supprimertu écris un monde parfait...sans y croire...???
RépondreSupprimerc'est évidemment la question de l'essentiel qui pointe son NE ?
bien amicalement et si la réponse de l'essentiel se trouvait au CIEL ?
damien
Bonjour à vous!
RépondreSupprimer"Un monde parfait" pas dans le sens premier du terme mais dans le sens ou les paysages sont magnifiques, la ville très agréable à vivre, les gens respectueux et sympathiques. Bref une region que chacun rêverait d'habiter ou de visiter... sauf que dans mon voyage, ce n'est pas ce que je recherche (plutot les cultures et les civilisations historiques avec le dépaysement) mais encore une fois, je suis sans doute passé à côté du sujet en 15 jours seulement.
Quant au ciel, je compte le visiter....Mais le plus tard possible!
Dans tes chiffres du mois, il y a 0 km à pieds ! Et tu fumes toujours ??!! Ce monde parfait flatte mes fantasmes d aoutienne, mais en rêve, ça me suffit. J aurais bien aimé effectivement que tu nous presentes des aborigenes... Tant pis... Je te retrouve en Asie. A bientôt
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