lundi 9 mai 2016

Après 6 mois, j'avais envie d'écrire çà

Les « J’avais envie d’écrire çà »...  ne sont sans doute pas les éditos les plus passionnants à lire mais ils sont devenus un rendez-vous chers et précieux avec moi-même. N’ayez pas peur d’être indiscret ! Tout ce qui est très personnel est finalement universel. 
A quelques heures de m’envoler pour l’Australie, j’ai à peu près la même tension qu’au premier jour de mon périple... Nouveau chapitre d’un seul et même roman. Malgré moi, je fais le bilan de ces six premiers mois un peu comme une répétition de  fin de voyage.  
Ça me rassure de savoir qu’il y aura toujours une nouvelle page à écrire.


Je sais qu’arrivera toujours un moment où il faudra partir...

C’est une bonne définition du voyageur, c’est peut-être même plus que cela : toute arrivée n’est qu’un départ en devenir. Le temps compté donne de la valeurs aux instants.

Partir, c’est  perdre ses repères et l’illusion de savoir. Le voyage facilite énormément cette rupture parce qu’il est charnel : ressentir des choses différentes permet de relativiser. Ce sont nos sens qui nous lient à la vie et qui nous donnent la réalité des choses : "Nos sens sont nos fils, nous pauvres marionnettes, nos sens sont les chemins qui mènent droit à nos têtes" (Téléphone, la bombe humaine). 
Changer les ressentis pour percevoir différemment les réalités n'est pas une question de kilomètres mais de dépaysement pour qu'au final les certitudes laissent place aux doutes . "Le grand voyageur n'est pas celui qui a fait trois fois le tour du monde mais une seule fois le tour de lui-même"  (Gandhi)

Je suis toujours ému de refermer derrière moi la porte d’une auberge parce que c’est l’heure de partir. Parfois, j’y ai vécu des moments extraordinaires, et pourtant il ne reste plus rien une fois la porte fermée (sauf éventuellement la « perte du mois »). Une dernière accolade avec des petits bouts de vie et il reste le souvenir. Je me retrouve dans la rue, ma maison sur le dos,  en me disant « en route vers de nouvelles aventures ».
Rien n’est éternel. Raison de plus pour faire durer les bons moments le plus longtemps possible et il me reste beaucoup à apprendre en la matière.


Les questions inutiles qui n’ont pas de sens.

La question arrive régulièrement et presque inévitablement : Quel pays as-tu préféré ? Ou dans la même veine:  combien de pays as-tu traversé ? Ou C’était comment l’Amérique ? 
Question polie dont la réponse d’un nom impossible à donner  ne sert à rien mis à part de quantifier, de statistifier, de classer, de hiérarchiser. Déformation occidentale ou tout doit avoir un but et un sens avec un plus et un moins. 
De toute façon, la réponse rentrera par une oreille et ressortira par l’autre sous la forme « moi-je + mon-expérience-à-moi ». 
Les bons souvenirs sont liés aux rencontres, aux anecdotes et aux moments vécus. Ce sont ces temps forts que je retiens. Je peux les associer au sol du  pays, mais ce ne serait qu’une illusion.


Il reste bien sûr des sites plus émouvants que d’autres : Machu Picchu, Iguazu, La Patagonie, l’Amazonie et j’en oublie ! L’émotion ressentie est toute personnelle et dépend parfois des circonstances  comme pour  San Juan Chamula et le 13 Novembre « Pas grand chose à dire sur ce petit village du sud Mexicain ... » 

Un voyage n’est qu’une succession de petites histoires et de petites vies différentes et je ne suis même pas sûr qu’il se termine sur le tarmac du retour. Il restera peut-être encore à digérer.


Sondage  ! 

Sortir un nouvel édito est toujours un moment très spécial : je corrige, j’hésite, je peaufine, je sélectionne chaque mot et j’y mets tout mon coeur jusqu’à la version définitive.
Selon la réactivité des connexions et parfois des commentaires, j’essaye de « sentir » quel édito marque,  fait réagir, plait ou ne plait pas. D’ailleurs parfois je suis surpris.
C'est super sympa de participer en cochant vos 5 éditos préférés ... Et si vous ne les avez pas tous lus (ou plus en mémoire)....Ben... Si vous savez pas dormir ...

Un tirage au sort parmi tous les participants désignera l'heureux élu qui blah blah .......   ...  .. .

Mes « J’aime, j’aime pas » en voyage...

J’aime bien prendre une nuit dans un dortoir de deux ou trois lits et être finalement seul dans la chambre.
J’aime pas lorsque la seule prise de courant se trouve à l’opposé du lit.
J’aime bien les transports côté fenêtre.
J’aime pas ceux qui ne partagent pas l’accoudoir dans un bus ou un avion.
J’aime bien franchir une frontière terrestre en racontant n’importe quoi.
J’aime pas qu’on me confisque mon sandwich jambon-fromage à la frontière entre l’Argentine et le Chili sous prétexte que je représente un risque sanitaire et qu’on me menace de 200$ d’amende !
J’aime bien quand tous mes vêtements sortent de la laverie.
J’aime pas ceux qui téléphonent ou skypent dans les lieux communs de l’auberge.
J’aime bien lorsque mon téléphone + ordinateur + batterie externe + appareil photos sont tous chargés à bloc.
J’aime pas dormir en haut des lits superposés.
J’aime bien être super à l’avance pour prendre un bus ou un avion.
J’aime pas quand tout le monde laisse traîner ses affaires partout dans le dortoir.
J’aime pas ceux qui rafflent  tout le pain du matin (pour leur stock de la journée) alors que tout le monde n’a pas encore petit déjeuner.
J’aime bien lorsqu’une jolie nana me donne 38 ans.
J'aime pas qu'elle voit mes enfants sur mon ordi et s'exclame "Mais-y-zon-quel-âââge ?"
J'aime pas quand elle recalcule de tete.. (Même si le risque d'erreur de calcul est hautement probable!)
J’aime pas ceux qui restent 3 heures dans une salle de bain commune.
J’aime bien le lundi matin.
J’aime pas les voyageurs qui critiquent la qualité d’une auberge 1er prix en regrettant le confort d’un hôtel 5*
J’aime pas ceux qui changent de place mes affaires dans le frigo commun.
J’aime bien faire mes courses sur les marchés locaux.
J'aime pas quand sur la porte de la cuisine il est écrit "Si tu fais pas ta vaisselle, j'appelle ta Mère !" : Cà fait trop peur.
J'aime pas quand sur la porte de la cuisine il est écrit " Si tu voyages pas avec  Maman, alors fais ta vaisselle!" : Ca fait tout triste.
J’aime bien mes p’tits verres de vin rouge du soir

 hips !


10 commentaires:

  1. J'adore les j'aime j'aime pas (rires)
    Blntt

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  2. J'aime tous tes edidos... sans exception aucune...
    J'aime pas quand je termine de les lire parce que j en veux encore...

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  3. J aime pas le doublon de mes commentaires... bizzarerie du net...!!!

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  4. J aime pas le doublon de mes commentaires... bizzarerie du net...!!!

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  5. Te voici dans l'hémisphère australe de notre globe! l'Asie y est de plus en plus présente, partout ! te sens tu observé dans la rue, partout par des yeux bridés omniprésents ?
    Dans certains hôtels, on peut se faire livrer des sushis a n'importe quel moment par des hôtesses charmantes (aux yeux bridés!ou non, aux choix !) qui sont aussi des robots !!. A vérifier.
    Papou

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  6. J'adhère à tous tes j'aime / j'aime pas, en particulier ceux sur l'âge (ça doit être le changement de dizaine qui fait ça !) On attend ta 1ere photo de kangourou avec impatience

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  7. On te donne 38 ans ?! quand même.... lol;)

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  8. Et j aime bien les petits verres de vin rouge aussi.
    ... et les éditos.
    Bise

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  9. Ahhhh !!! Suis vénère! Quelqu'un m'a volé mon commentaire ??? 😠 grrr... J avais écrit que tu étais gonflé de demander à tes lecteurs de classer tes éditos après avoir si bien décrit les questions inutiles et ennuyeuses... 😆 moi aussi non plus, j'peux point établir un top ten d'emotions. J'essaierai, promis... mais c'est plutôt des petis bouts de tes aventures par ci et par là...
    Gros bisous frérot !

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